La plupart des français en PVT s’installent dans la région de Québec ou dans les grandes villes anglophones telles que Vancouver ou Toronto. J’ai décidé de faire autrement et de m’installer en Colombie britannique dans une petite station de ski. J’ai longtemps hésité sur la ville dans laquelle m’installer. Le Canada, c’est immense ! On a tellement de choix qu’il deviens difficile de faire le tri et de prendre une décision. Mes critères étaient de pouvoir être immergée dans la langue anglaise et d’être proche de la nature. Je n’avais jamais entendu parler de Big White mais j’ai été conquise lorsque j’ai eu l’occasion de visiter ! Ca me semblais un bel endroit où vivre alors j’ai postulé, et j’ai trouvé un boulot très rapidement en tant qu’Housekeeper. Dans cet article, je vous parlerai donc de mon expérience de travail saisonnier dans une station de ski ! Les avantages, les désavantages, la vie en montagne… Tout ce dont vous avez besoin de savoir si un PVT en station de ski vous intéresse.
Présentation de Big White
A noté que les informations de cet article datent de 2018-2019, des mises à jour/améliorations peuvent avoir eu lieu depuis
Big White est une station de ski située au Sud Est de Kelowna, en Colombie Britannique. C’est la deuxième plus grosse station de la province, après Whistler.
Elle vous offre 30km de piste skiable ainsi que 16 remontées mécaniques
Le village se situe à 1755m d’altitude, et le sommet à 2319m !
Big White a été élue la « station familiale favorite du Canada » (« Canada’s favourite Family Ski Resort », qu’on peut lire un peu partout). Elle se diversifie avec d’autres activités telles que : patinoire, tubbing (glissade sur des bouées géantes!), chiens de traîneaux, escalade sur glace, moto neige, ski de fond, randonnées raquette, pistes de vélo (« fat bike » -par contre ils ne proposent pas de location…-).. Il y a de nombreux événements organisés au sein du village.
Big White peut accueillir environ 15.000 personnes, mais seulement 300 y vivent toute l’année !
L’ouverture de la station va de Fin Novembre à Mi-Avril
On y trouvé également : une épicerie, des boutiques, des locations pour le ski/snowboard, des ateliers de réparations, des restaurants, une école de ski, un spa, un studio de yoga/fitness…
Lorsque je suis arrivée à Big White pour y travailler, j’ai eu l’impréssion d’être entrée dans un autre monde. Un paysage noir & blanc, des sapins figés dans la neige.. J’ai d’ailleurs passé mon temps à prendre les sapins en photos tellement ça m’impressionnais…C’était tout nouveau pour moi et il m’en faut peu pour m’émerveiller 🙂 ! J’adore cette atmosphère, cette quiétude qui s’en dégage.
Serais-je attérie à Narnia ?
Quelle Assurance prendre pour un PVT en station de ski ?
On connais tous le casse-tête des assurances lorsqu’on part en PVT. Mon choix s’est tourné vers CCM Assurances car ce sont les seuls qui couvrent la pratique d’activités sportives. Entorses, fractures, telles sont les risques que vous prenez en cas de chute. Mieux vaut assurer ses arrières pour éviter de payer une note salée !
Exceptions : les sports professionnels ou mécaniques ou aériens ou de combat, le hors piste lorsque c’est défendu en station, le ski en compétition, l’alpinisme de haute montagne >3.500m, spéléo > -100m plus quelques autres sports beaucoup moins répandus.
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Les avantages d'être saisonnier à Big White
Cours de Ski/Snowboard et accès aux pistes gratuit
En travaillant pour Big White Ski Resort, vous aurez droit à un SKI PASS. Ce qui signifie que l’accès aux pistes ainsi que les cours de ski/snowboard sont totalement gratuit pour vous ! Pour moi, c’était la raison n°1 qui m’a poussée à vouloir y travailler. Et pour cause : un de mes rêves était d’apprendre à skier, vu que ce n’est pas vraiment le genre d’activité qu’on a, à la Réunion… J’ai toujours voulu expérimenter l’hiver, voir les paysages hivernaux, tester les sports d’hiver ! Vu le prix des cours de ski (+ l’accès aux pistes), je ne pouvais que profiter de cette occasion. Si vous aimez le ski ou le snowboard et que vous voulez passer vos jours off à dévaler les pistes, alors Big White vous plaira (si non, vous allez vite vous ennuyer..) ! Le SKI PASS vous donne de nombreuses réductions également au sein du village (sur les locations d’équipement, les boutiques et restaurants…). Par contre, 20 dollars sont retirés de votre paye chaque semaine pour le Ski pass. L’argent vous sera remis si vous restez jusqu’à la fin de la saison. Je comprend tout à fait ce système et ils ont raison de le faire, sinon ça serait trop facile de bosser que pour le pass et de démissionner aussi vite qu’on a profité des pistes gratuitement.
Si on maudit la neige en vile, ici on l’accueil avec joie. Tous le monde est heureux et sors ses skis/snowboards pour profiter de la poudreuse ! On peut se plaindre de la neige et rester cloitré chez soi, à trouver l’hiver long. Ou on peut sortir, faire des activités et en profiter..
Etre entouré de jeunes voyageurs venus du monde entier
Vivre à Big White, c’est rencontrer des gens du monde entier (dont beaucoup d’Australiens d’ailleurs). Mais les nationalités restent variés et c’est intéressant pour se faire des amis étrangers ! Vous travaillez dans un environnement jeunes, tous passionnées de voyage comme vous. Ce qui facilite les échanges. Vous vivez la même chose, la même aventure dans un pays étranger loin de vos proches/votre pays : ça peut faire du bien d’avoir des gens qui vous comprennent ! De plus, si vous avez comme objectif d‘améliorer votre anglais, vivre dans un environnement multiculturel ne vous seras que bénéfique.
Les employés remerciés
Big White possède un budget pour remercier ses employés. Vous pouvez bénéficier de nombreux avantages telles que : Dîner/Fête de Noel, sortie pour assister à un match de hockey (nourriture avant le départ + bus + ticket payé), un Staff party (fête dans un restaurant). A la fin de la saison ils nous ont même organisé une sortie dans une station de Ski environnante : le Silverstar Mountain (cette sortie n’était que pour les Housekeepers) ! C’était vraiment chouette de pouvoir skier ailleurs. Je trouve que c’est une bonne initiative pour garder ses employés motivés et heureux d’y travailler.

J’ai également eu des cartes cadeaux (à utiliser dans le village) parce que je bossais bien ou alors pour me remercier d’être venue en aide dans une de mes journées off.
Ils ont mis en place l’employé du mois (oui, comme dans les films), et celui qui l’emporte repars avec un cadeau !
Big White se soucie d’offrir une bonne expérience à ses travailleurs. D’ailleurs, à la fin de la saison, ils nous envoient un questionnaire pour avoir notre avis et nos suggestions pour d’éventuels améliorations. Je connais peu d’entreprises qui prennent en comptent l’avis, les suggestions ou le bonheur des employés… Pourtant, c’est essentiel ! Merci le Canada de m’avoir montré que ça pouvait exister..
Pas d’hiver rude en Colombie Britannique
« Le Canada ? Mais t’es folle ! Il fais trop froid !! Tu vas survivre sous -30°c en hiver ? » C’est typiquement le genre de réactions quand tu annonces que tu vas vivre au Canada 😉 A force d’entendre à quel point l’hiver est rude au Canada, beaucoup hésitent à sauter le pas.
Il faut savoir que les médias ne montrent qu’une petite partie de la réalité (rien de bien nouveau). Non, le Canada ce n’est pas -30°c partout, tout l’hiver, tous les jours… C’est un immense pays là encore, et les températures sont différentes selon les endroits ! Le froid au Québec ne sera pas le même froid qu’en Colombie Britannique.. Vous ne ressentirez pas un -20°c de la même façon selon si c’est un froid sec ou humide. Le froid humide est plus difficile à supporter.. Comme à Québec par exemple.
Si vous craignez le froid, préférez donc un endroit avec un froid sec. La Colombie Britannique est le meilleur endroit pour bénéficier de températures agréables. A Vancouver par exemple, il est rare qu’il neige, les températures sont en général au dessus de 0°C ! Par contre, il pleut beaucoup, ce dont certains ont du mal à supporter. A Big White, la température moyenne en hiver était de -10°C (au village). On a eu une vague de froid en Janvier où il faisait -18°c (avec un ressenti -25°c) pendant 4-5 jours, ça n’a pas duré très longtemps (et c’était supportable en étant bien habillé). Big White est donc l’endroit parfait si vous voulez profiter des joies de l’hiver sans tomber dans des températures extrêmes.

Plus bas, à Kelowna, les températures étaient en général proche de 0°C. Les chutes de neige en ville était très minime, à peine une fine couche par terre ! Lorsque c’était encore l’hiver à Big White (Mars, Avril), il n’y avais déjà plus de neige à Kelowna et les gens se prélassaient sur la plage..
Mes lecteurs frileux sont-ils rassurés maintenant ? 😉
Prix des vêtements d’hiver au Canada : Cher ? Pas Cher ?
Autre cliché que l’on entend quand on prépare un voyage au Canada et qui peut freiner : « S’habiller pour l’hiver coûte vraiment cher, compte 300/400 dollars pour un manteau bien chaud, et tu dois dépenser encore pour les bottes, les gants etc… C’est un budget à prendre en compte ! ». Phrase que j’ai également entendue lors d’une réunion d’informations Pôle emploi sur la mobilité. Alors, OUI, ils ont raison. MAIS là encore : ils n’ont pas toutes les informations à leur disposition. Est-ce cher de s’habiller l’hiver au Canada ?
Oui si on achète du neuf.
Non si on achète avec des particuliers ou dans les friperies. C’est ça qu’on ne vous dis pas : on vous fais peur avec des manteaux à 300/400 balles, mais vous n’avez aucune obligation de vous acheter un manteau tout neuf à ce prix là, d’autres possibilités existent. Regardez sur Marketplace (Facebook) et sur Kijiji (le Leboncoin du Canada), vous trouverez des bonnes affaires avec des particuliers. J’ai payé mes bottes d’hiver 25, mon manteau était dans cette fourchette de prix également (20-25), et il était chaud ! Vous voulez des prix encore plus bas ? Allez dans des friperies ! Il s’agit de magasins d’occasions et on y fais vraiment de bonnes affaires. J’ai acheté la plupart de mes vêtements à Armstrong et j’ai trouvé ma veste de Ski pour moins de 10 dollars (je l’ai utilisé en montagne toute la saison : nickel !). J’ai eu des hauts (sous pulls, t-shirs à manche longue) pour 1,2,3 dollars… On trouve aussi des chaussures à 4 dollars ! Les Friperies sont vos meilleurs amis pour s’habiller pas cher au Canada 🙂 Value Village est assez connu comme magasin d’occasion, mais personnellement, je l’ai trouvé beaucoup plus cher que les autres friperies. Prenez le temps de comparer.
Vous n’avez donc pas à exploser votre budget pour l’hiver avec ces astuces …

Un bel environnement pour les amoureux de la nature
Moi qui voulais de la nature, j’ai bien été servie… Vivre en montagne, c’était :

Pas de métro, de bus, de foule bruyante le matin en allant en boulot. Non, moi j’avais plutôt droit à la forêt enneigée, au silence, à la quiétude, aux vues sur les montagnes.

Il y a un bus qui parcours le village mais parfois, je préférais marcher juste pour pouvoir admirer ce spectacle :

Vivre dans la Vallée d’Okanagan

La Vallée d’Okanagan est vraiment un endroit magnifique ! Elle est réputée pour la cueillette de fruits : de nombreux voyageurs font le voyage d’Est en Ouest l’été rien que pour travailler dans les champs. Même s’il n’y a pas de fruits en cette saison, c’est un endroit agréable où vivre l’hiver. Située à 1H de route de Big White, j’avais eu un coup de coeur la première fois que j’avais visité la ville de Kelowna, c’était instantanée. C’était ce sentiment quand tu te dis « Je veux rester ici ! ». Si vous aimez les petites villes, la nature et la randonnée alors vous serez servis ! On y descend pour faire ses courses, mais combien prennent le temps de vraiment visiter ? J’ai d’ailleurs fais un article sur les activités de plein air à Kelowna, à découvrir en cliquant ici
Seul bémol : le temps qui a tendance a être assez brumeux en hiver…

C’est facile de trouver un petit boulot !
J’avais visité la station avant le début de la saison, mais j’ai postulé par mail à distance. J’ai trouvé en une semaine seulement. D’ailleurs c’était bizarre car je n’avais jamais eu un entretien aussi facile (je parle pour mon poste, les autres entreprises je ne sais pas). C’était plus une discussion qu’un entretien d’embauche, très décontracté et à la fin la manager m’a dis direct que c’était ok. Vous pouvez donc postuler à distance sans soucis. Mais là encore, cela dépend des entreprises. Certains préférerons vous voir en personne et vous savoir déjà en montagne. Si vous avez l’occasion, déposez directement vos CV sur place. Comme partout au Canada, on vois souvent affichés sur les vitrines « We’re Hiring » ou » Employees wanted « . C’est très courant ici ! Vous trouverez toutes sortes de métiers que vous pouvez imaginer pour faire fonctionner une station de ski !! J’ai trouvé le boulot quelques jours avant le début de la saison, alors que je pensais que c’était sûrement trop tard.. mais non ! Même en pleine saison vous en trouverez car certaines personnes ne restent que quelques temps puis démissionnent. D’ailleurs quand j’y ai travaillé, il y a eu beaucoup de départs au mois de Février, et ils recherchaient désespérement d’autres travailleurs…
Les Cash Jobs
Vous pouvez également trouver un travail payé cash dans vos journées off si vous voulez vous faire un peu d’argent en plus. Ménage, Babysitting, Dogsitting… Surveillez le groupe FB et les annonces.. Proposez vos services, discutez avec les gens, vous en trouverez ! Personnellement, un Samedi sur deux, j’aidais un couple de personne âgées avec le ménage. Le salaire horaire qu’ils me proposaient était + élevé qu’à mon travail.. A la fin de la saison, j’ai également été payé pour tenir compagnie à un chien pendant que son maître était au travail.
Les désavantages
Le logement
S’il y a du travail, il est beaucoup plus difficile de se loger à Big White. Il y a des « Staff accommodation » de disponible, chaque manager possède un nombre de chambres à distribuer pour ses travailleurs. Mais ils sont limités. Si vous êtes embauchés tôt, vous serez sur les premiers de la liste. Donc pour avoir plus de chance d’obtenir une place dans ces logement, il va falloir vous y pendre en avance. Moi évidemment, j’ai été engagée une semaine avant le début de la saison alors c’était complet… (en 2019 ils construisaient cependant de nouveaux logements, ce qui aidera grandement les prochains travailleurs). Personnellement, j’ai eu un logement grâce à un contact. Même si j’ai cru à un moment donné que ça tombera à l’eau et que je devrais être obligée de partir faute de logement (j’ai vécu deux semaines en auberge de jeunesse, en attendant d’avoir confirmation… à 35 dollars la nuit mon compte en banque n’était pas très content… et évidemment celui-ci affichait complet à partir de la mi-décembre donc il ne m’étais pas possible d’y rester indéfiniement). Heureusement, la situation s’est débloquée à temps et j’ai pu aménager dans mon nouveau « chez moi »… Je m’estime vraiment chanceuse. N’hésitez pas à en parler autour de vous, faites vous des contacts, qui sais..
Si c’était la galère, je suis quand même contente que cette situation m’ait amenée ici. Car dans les Staff accommodations, vous vivez avec 6, 8, voir 10 personnes. Vous partagez votre chambre avec quelqu’un d’autre. Oubliez l’intimité et le calme d’une maison… Le loyer par contre est un peu cher pour une maison partagée: 650 dollars (environ, si cela ne change pas). J’ai eu la chance qu’on ne soit que 3 dans la maison ! En plus d’avoir la compagnie de 2 magnifiques chiens.
Mise à part les Staff accommodations, vous pouvez trouver un logement par vous-même. Le loyer va de 700 à 850 selon la maison. Là encore, prenez-vous en avance. Regardez les offres sur internet, ou postez votre demande sur des groupes ! Pour cela , je vous conseille le groupe FB « Big White Official Group « . D’ailleurs sur ce groupe, en début de saison, s’il y a une chambre qui se libère, vous verrez une orde de commentaires de gens intéréssés… Il faut être le plus rapide, ou alors le plus convainquant..
Autre option : L’auberge de jeunesse ! En réservant en avance pour éviter d’être en galère comme moi ;-). Vous pouvez vivre en auberge pour 600 dollars/mois. En voilà un système permettant aux personnes qui n’ont pas de logement de pouvoir tout de même travailler à Big White. Les dortoirs vont de 4 à 10 lits donc oubliez votre intimité et votre espace personnel.
Sinon, il y a des gens qui sont volontaires à l’auberge en étant hébergés gratuitement, tout en ayant un travail à temps partiel à côté. Voilà une autre solution pour économiser de l’argent, vous n’aurez pas de loyer à payer !
éloignement, manque de transport et prix élevés
Vivre en montagne signifie vivre loin de la ville ! Pour aller faire vos course, il vous faudra donc descendre à la ville la plus proche, Kelowna, située à 1H de route. Faites donc vos provisions pour plusieurs semaines afin de ne pas avoir à descendre (et à payer l’essence) à chaque fois ! C’est un petit village dont on en fait vite le tour. Si vous aimez l’animation citadine, aller sortir danser, aller au cinéma etc, Big White ne sera pas très stimulant pour vous. Alors évidemment, il y a des restaurants/bars où vous pourrez sortir avec vos amis, des soirées Karaokés… Mais ça s’arrête à là niveau divertissement en soirée. Mais pas de panique ! Il y a beaucoup de jeunes à Big White qui organisent des fêtes chez eux (les « House parties » comme on les appelle), si vous aimez vous amuser en soirée il y aura toujours des occasions. Me concernant, je ne suis pas très « fêtes » ni sorties tous les soirs/semaines, donc vivre reculé en montagne ne me dérangeait pas. J’aimais ma tranquilité !
Qui dit éloignement dit.. Prix élevés. Il y a bien une boutique à Big White si vous avez besoin de nourriture, mais les prix sont chers.. Parfois c’est le double !
Pour circuler dans le village, il y a une navette totalement gratuite (ce qui est vraiment bien!).
Par contre, descendre en ville est plus compliqué. Il y a la navette aéroport mais vu le prix, vous serez bien refroidi : 86 dollars aller retour et 52 dollars aller simple ! Pour un peu plus d’une heure de route… La deuxième option pour descendre à Kelowna : un « Shopping shuttle » qui part du village et qui vous permet d’aller faire vos courser pour 18 dollars aller/retour. C’est bien si vous n’avez prévu de faire que vos courses. Mais c’est très limitant car vous n’avez que 4H (donc pas le temps de faire grand chose d’autre à Kelowna), et il est impossible de prendre uniquement un aller simple.
Le meilleur moyen est le co-voiturage ! Rejoignez le groupe Facebook « Big White Ridshare « et vous trouverez des personnes avec qui faire le trajet et partager les frais d’essence. Les tarifs en général (cela dépend des personnes) : 10 dollars aller simple, ou 20/25 aller-retour.
Je vous parlais en « avantages » de la proximité de Kelowna, mais si vous voulez passer votre hiver à sortir, aller explorer, alors vivre à Big White vous reviendra vite cher vu le prix que vous devrez mettre dans les transports à chaque fois. Avant Big White, j’avais passé 5 mois à vagabonder, aller de ville en ville, en sachant pas où j’allais dormir les prochains jours… J’étais heureuse mais exténuée, j’avais besoin de trouver une routine et de me reposer, de faire « pause » ! Vivre en montagne et ne pas être très active me convenait tout à fait à ce moment là. Mes activités dans mes jours off se résumaient à apprendre à skier , puis skier quand je maitrisais mieux 😉 et à me reposer à la maison. Bon je vous rassure, je suis quand même sortie de ma montagne de temps en temps. Mais j’avoue que je regrettais d’être aussi loin de Kelowna, sinon je serais partie en randonnée assez souvent. Lors d’un week-end de 3 jours, je suis descendue faire de la rando raquette et voir un lac gelé : j’avais adoré ! J’aurai bien aimé faire ce genre de sorties un peu plus souvent, mais payer les transports (+ l’essence pour la personne avec qui je randonne) était un budget à prendre en compte. Voilà pourquoi j’ai préféré attendre la fin de la saison pour visiter plus Kelowna. Au moins, j’étais directement sur place…
Un travail non assuré en cas de mauvaise saison
Avec un travail saisonnier, votre emploi dépend des conditions météos et de la fréquentation. Si la saison est mauvaise et qu’il n’y a pas beaucoup de neige : la station fermera plus tôt que prévue, vous perdez votre travail. C’est le risque à prendre quand vous décidez de choisir de travailler dans une station de ski !
Mais l’avantage du métier d’Housekeeper, c’est qu’il y a toujours du travail même après la fermeture de la station de ski ! Clients ou pas, des chambres sont encore à nettoyer ! Vous n’avez donc pas de souci à vous faire là dessus. La saison s’est terminée le 22 Avril mais je suis restée travailler jusqu’au 4 Mai (d’autres sont restés plus longtemps) pour pouvoir continuer d’économiser. Je travaillais à ce moment-là dans un village fantôme.
La Paye
La paye (pour le Housekeeping du moins) est minimum : entre 12.90-13.65 dollars de l’heure.
Le métier d'Housekeeper
Big White possède plus de 18 bâtiments répartis dans tout le village. Allant de petites chambres (lit + salle de bain) à des chalets de 2, 3 étages avec plusieurs chambres et salles de bains, des immenses salons, une cuisine etc… Il faut donc du monde pour entretenir tout ça !
Les prérequis (expérience, niveau d’anglais)
Vous n’avez besoin d’aucune expérience : vous serez formés sur place. Vous devez savoir comprendre et vous exprimer en anglais. « Pour nettoyer des chambres ??! » vous allez me dire.. (c’était une de mes interrogations aussi). Eh oui ! Car vous serez en contact aussi avec la clientèle, il faut savoir leur proposer vos services, répondre aux éventuelles questions, demandes d’informations, savoir gérer s’ils ont des problèmes etc… Mais pas de panique, pas besoin d’avoir un niveau de dingue en anglais ! Le mien était intermédiaire. Tant que vous sachez vous exprimer, c’est le principal.
On travaille en binôme, voir à plusieurs
J’appréhendais un peu ce métier au vu des expériences que j’avais lu/entendu : X chambres à faire dans la journée, des managers qui mettent la pression… J’ai eu la chance que ça ne se passe pas comme ça à Big White. Non, ici, vous n’êtes pas seuls à bosser dans un bâtiment : on travaille toujours en binôme, voir à 3,4 personnes quand la chambre à nettoyer est énorme où que des collègues ont besoin d’aide. C’est déjà plus agréable de travailler avec d’autres collègues ! Les managers ne sont pas derrière vous, vous êtes autonome. Mais après que vous ayez nettoyés une chambre, il sera inspecté par un « Room checker » !
Description d’une journée type
Les horaires vont de 8h30-9H à 16H (voir plus selon le travail qu’il a à faire). Le matin, on se rend au bureau et notre manager nous donne à chacun notre liste de chambres à effectuer. Les tâches se divisent en trois : Les « Stayover » (on ne nettoie rien, on donne juste de nouvelles serviettes/savons etc et on vide les poubelles), les « Linen » (On nettoie au complet pendant que le client y séjourne toujours) et les « chekouts » (on nettoie après le départ et on prépare la chambre pour la prochaine arrivée). Les petites chambres se situent dans le même bâtiment que le bureau, donc si vous bossez là, vous n’aurez pas à partir dehors. Par contre pour les autres, vous devez vous rendre à pied jusqu’au bâtiment que vous devez nettoyer. Quand ils sont beaucoup trop loin, vous irez en voiture ! Il faut donc toujours avoir avec soi ses bottes d’hiver, et des chaussures d’intérieur. Au début, il peut y avoir beaucoup d’informations à gérer, des choses à ne pas oublier, mais on s’y fais vite. On a le droit de travailler avec nos écouteurs !
L’avantage du métier : FREE FOOD
Toutes vos journées ressemblerons donc à cela. Mais il y a un avantage qui rend les journées un peu plus différentes : c’est les pourboires et la nourriture que l’on trouve après les départs. Je ne savais pas qu’on pouvait avoir des pourboires en faisant ce métier, il se trouve que si ! Après, c’est très alléatoire, et n’y comptez pas dessus pour pouvoir en vivre, ce n’est qu’un bonus (mais ça aide !). Niveau nourriture, on trouve absolument de tout. A chaque départ, la première chose qu’on fait c’est de checker le frigo et les armoires ! Je ramenais tellement de choses à la maison qu’il ne m’était plus nécessaire de faire les courses… Ce qui me faisais de sacrés économies ! On va dire que les pourboires + nourriture étaient les seules choses qui me motivait (qu’est-ce qu’on va trouver aujourd’hui?!) , sinon les journées seraient un peu ennuyeuses et répétitives…
Un management positif
Je parlais plus haut des managers qui pouvaient mettre la pression.. là encore, je m’estime chanceuse d’avoir eu des patronnes géniales. On avait toujours des mots de remerciements (« merci pour votre travail » « bon travail aujourd’hui ! » ), ou d’encouragements (« Vous pouvez le faire, vous êtes les meilleurs » « vous êtes géniaux »). C’est tout simple mais qu’est-ce que ça fais du bien quand on reçoit une certaine reconnaissance ! Je ne suis tellement pas habituée aux compliments que ça me gênait au début et ne savais quoi répondre.. Je n’ai pas eu l’impression qu’il y avait de barrières entre notre manager et nous, elle aimait apprendre à nous connaître et créer des liens. Elles ne se comportaient pas comme si elles étaient en haut, et toi en bas, que tu vallais moins qu’elles… Non ! Je ne suis pas habituée à une telle proximité non plus. On avais droit à de petites attentions, l’ambiance de travail était décontractée, toujours dans la bonne humeur. Un environnement positif crée des employés positifs ! Encore une belle leçon du Canada.
Etre en contact avec des clients, venus eux aussi du monde entier
Etant en contact avec les clients, vous pouvez rencontrer des gens de tout horizons et partager de bons moments. Par exemple, je me souviens de ces gens qui nous ont naturellement invités à venir à leur table et à manger de la soupe alors qu’on était en plein nettoyage de leur chalet.. C’était assez innatendu. Evidemment ces gens étaient… des Canadiens ! aaah la générosité et le sens du partage Canadien.. Tout comme cet autre Canadien venu d’Ontario qui m’a offert le café et qui me tape la discute alors que je nettoyais sa cuisine. Certains sont curieux et voudrons entendre d’où vous venez, suivi de belles discussions !
Les désavantages du métier
Devoir nettoyer des cuisines/toilettes/douches ou autres lieux qui sont vraiment crades.. Non, le nettoyage n’est pas toujours une partie de plaisir. Si certaines personnes sont propres après leur passage, d’autres le sont beaucoup moins.. Parfois, on n’a pas envie de le faire, mais on n’a pas vraiment le choix…
Le métier deviens fatiguant au fil des mois, on répète les mêmes tâches. Viens un moment où l’on a vraiment hâte que ça se termine ! Si vous êtes une personne qui avez besoin de stimulation, vous vous ennuierez vite… surtout à la fin de la saison lorsque ça deviens plus calme.
Comme tout métier où l’on propose ses services : vous pouvez tomber sur des clients désagréables, mécontents, relous ou qui vont appeler le bureau pour se plaindre… J’ai travaillé à différents endroits : dans le bâtiment le moins cher (avec seulement chambre + petite salle de bain) et dans des bâtiments + luxueux. Forcément, les « riches » dans les chambres luxueuses ont plus d’attentes et sont plus susceptibles de se plaindre. Il faut donc redoubler de vigilence, ce qui peut être épuisant.
Peut-on économiser en travaillant à Big White ?
Feux d’artifices tous les Samedis !
Vivre reculé et avoir certains avantages avec le Housekeeping m’a permis d’économiser pas mal d’argent. Je ne payais que mon loyer (700/mois) et le reste je les mettais de côté (soit environ 600-700/mois). Je n’avais plus besoin de faire les courses. Donc dépenses en nourriture : 0. Je n’avais plus besoin de descendre à Kelowna pour faire les courses. Dépenses en bus/transports : 0 (sauf rares occasions où je descendais en ville). Je cuisinais toujours à la maison (je compte sur les doigts d’une main le nombre de fois où j’ai mangé à l’extérieur), je n’allais pas dans les bars pour prendre un verre (là encore, j’avais tout à la maison, on ramenais beaucoup de bières et de vin du boulot..). On pourrait croire que je suis associale en lisant ça, mais non : tout est question de priorités. Moi ma priorité à ce moment là, c’était d’économiser pour voyager cet été. Pendant que j’entendais mes collègues dire « c’est dur d’économiser ici », j’y arrivais très bien, en faisant attention à mes dépenses. Cela ne m’empêchait pas d’être sociale en allant skier avec mes collègues, en faisant des soirées chez eux ou en organisant un barbec’ !! Après, évidemment, chacun gère son argent comme il le souhaite. Je veux juste démontrer qu’il est possible d’économiser, même en travaillant dans l’Ouest du Canada, réputé pour la vie chère !
En Conclusion
C’était mon tout premier emploi saisonnier et une belle expérience. J’aime beaucoup cette liberté.. Celle de pouvoir bosser 5/6 mois, puis d’être libre de voyager par la suite.. Il est facile de trouver un petit boulot au Canada donc je ne me fais pas de soucis pour retrouver un travail par la suite, dans un autre endroit. Je pourrais revenir à Big White si je le souhaitais (si vous revenez une 2e année, votre salaire est + élevé -15 dollars de l’heure- et vous pouvez choisir votre logement, vos collocataires !) mais je ne vois pas l’intérêt de revoir la même chose. Bien que ce serait une « sécurité », que ça soit rassurant, je préfère vivre une nouvelle aventure ailleurs.
J’ai adoré mon premier hiver Canadien malgré tout ce que j’ai pu entendre. Mon conseil : faites-vous votre propre avis et votre propre expérience si quelque chose vous attire ! Chacun vois et vis les choses différemment. Les expériences des autres ne serons pas les vôtres. & Vous ne pouvez pas savoir avant d’avoir tenté !
Ainsi se termine cet article, n’hésitez pas si vous avez des questions en commentaires !
Pour suivre mon aventure sur Instagram : naturexplorer974
Hello,
Ton retour d’expérience est juste génial ! Ça faisait pas mal de semaines que j’épluchais les sites et pages FB pour avoir un retour actuel et concret de la vie de saisonnier dans l’Ouest Canadien. Merci à toi pour cela.
Nous venons d’obtenir notre PVT avec mon copain (Ourrrah) ! Nous projetons également de vivre une expérience similaire à la tienne, sauf que nous sommes deux plus un chat, on aime bien se mettre des bâtons dans les roues. 😅
Notre départ se ferait un juin, donc on a de la marge pour la saison 2020/2021, mais on hésite encore entre Big White, Whistler et Banff/Canmore (qui serait peut-être plus accessible de ce que je lis)….
Comment t’étais-tu décidée d’aller à Big White l’année dernière ? Et pour Canmore, je serais ravie d’entendre/ de lire ton retour d’expérience… ça pourrait peut-être me décider !
Merci encore pour ton retour, te lire me donne vraiment hâte d’y être !
Claudie
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Coucou ! Je crois qu’on s’est contacté sur Instagram 😉 Au plaisir !
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Bonjour,
Merci pour ce partage riche et détaillé 🙂
Tu avais pris quelle banque canadienne ?
Avais tu un uniforme de travail ? Chausurre d’intérieur ? Cad?
Tu as pu faire des activités comme chien de traîneau ? Patinage sur lac ?
En tout cas j’avais cette idée pour la saison 2020 tu m’as convaincue 🙂
Bonne journée à toi
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Bonjour ! Je t’en prie 🙂 Comme banque, j’ai choisie la CIBC car la première année est totalement gratuite. Ils sont partout au Canada donc si tu bouges tu n’auras pas de mal à les trouver. Niveau uniforme, on avait une veste de travail à l’éffigie de Big White. Pour le reste (pantalons, t-shirts), on devait acheter par nous-même (on devais s’habiller en noir ou en blanc, pas de jeans, pas de pantalon de sport ou de yoga, mais je ne sais pas si ça a changé depuis.). Quand je dis chaussures d’intérieures c’est genre basquets ou ballerines, tu vas pas mettre tes grosses bottes d’hiver pour bosser. Je n’ai pas fais de chiens de traîneaux car c’est une activité que j’avais prévu de faire au Yukon (en tant que volontaire), par contre j’ai fais du patinage et le « tubing » (glissade sur bouée). La saison 2020 s’est malheureusement terminée à cause du coronavirus… Peut-être peut-tu postuler pour l’hiver prochain ? N’hésites pas si tu as d’autres question. Belle journée également
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Superbe article qui donne envie de sortir des sentiers battus ! 🙂 en espérant que ce soit encore possible en 2022 😀
Belle continuation
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Merci, contente que ça puisse être utile ! J’espère que ton projet au Canada se concrétisera. Bonne continuation également 🙂
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